Abstract:
La Réserve Obligatoire est définie par un pourcentage des dépôts que les banques doivent
constituer en comptes courants à la Banque centrale. Devenue instrument de politique monétaire
depuis 1913, elle est instaurée en Algérie en 1990 par la loi 90-10 sur la Monnaie et le Crédit.
L’objet de ce mémoire est axé sur l’appréciation de la réserve obligatoire en tant qu’instrument
indirect de la politique monétaire, en général et dans le cas algérien, en particulier.
Le travail présenté est structuré en deux parties. La première partie traite de la théorie de la
réserve obligatoire en deux chapitres. Dans le premier nous avons présenté l’évolution historique
de la réserve obligatoire et son rôle de régulation monétaire. Dans le deuxième nous avons
abordé son rôle de stabilisation des taux du marché interbancaire à très court terme.
La seconde partie traite du cas de l’Algérie. Le troisième chapitre est consacré à l’analyse de la
réserve obligatoire sous ses aspects institutionnels et pratiques et à l’appréciation des résultats de
son activation depuis 2001. Cette appréciation met en évidence la nécessité d’augmenter le taux
actuel de la réserve obligatoire.
Enfin le quatrième et dernier chapitre, porte sur l’essai d’introduction d’une réserve obligatoire à
deux taux, celui assorti aux dépôts à terme serait inférieur, voire nul. Cet essai est basé sur
l’incitation des banques à collecter cette catégorie des dépôts dans un but de renforcer la relation
base monétaire-masse monétaire, l’incitation étant fondée sur les crédits supplémentaires
susceptibles d’être accordés dans une économie à système de réserve obligatoire à taux
différenciés
Selon les résultats obtenus et compte tenu de la structure actuelle des taux d’intérêt, débiteurs et
créditeurs, le taux de la réserve obligatoire adéquat aux dépôts à terme serait égal à zéro.
