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Ville de Bejaia

Béjaïa, Bgayet en kabyle (berbère) ; Bougie étant l'ancien nom français de la ville en raison des sciences et savoir que la ville possédait, Saldae au temps des Romains et Vaga (les ronces) en libyco-berbère) est une ville d'Algérie. Elle est aussi le chef-lieu de la wilaya (département) du même nom.

 

Les habitants de Béjaïa sont appelés les Bougiotes ou les Bédjaouis. Avec ses 210 000 habitants en 2006, Béjaïa est en termes de population la plus grande ville de Kabylie.

C'est aussi, grâce à sa situation géographique, le plus important pôle industriel de la région, notamment par la concentration de nombreuses industries, et la présence d'un des plus grands ports pétroliers et commerciaux de Méditerranée. Béjaïa est également dotée d'un aéroport code AITA : BJA)..international (Soummam / Abane Ramdane).

Connue à l'époque romaine sous le nom de Saldae, elle devient Âge au Moyen l'une des cités les plus prospères de la côte méditerranéenne, capitale de grandes dynasties musulmanes. D'abord connue en Europe grâce à la qualité de ses chandelles faites de cire d'abeille auxquelles elle a donné son nom, Bougie a également joué un rôle important dans la diffusion des « chiffres arabes » en Occident.

 

Étymologie

Le mot bougie est apparu dans la langue française au XIVe siècle. Tiré de Bugaya, cette ville d'Algérie qui fournissait une grande quantité de cire pour la fabrication des chandelles. La bougie comme telle fut développée au milieu du XIXe siècle, et se distingue de la chandelle par sa matière première et l'utilisation d'une mèche de coton tressé. Le tressage permet à la mèche de se courber et de se consumer : inutile alors de la moucher. La misérable chandelle disparaît alors, et la cire perd de son intérêt.

Géographie

La région dont nous nous proposons de rappeler l’histoire est limitée  approximativement à l’ouest par les crêtes du Djurdjura, à l’est par les Babors auxquels se soudent les Bibans qui s’étendent jusqu’au sud-est, dominant les plaines de la Médjana et de Bordj-Bou-Arreridj. Une vallée, où serpente le fleuve de la Soummam, séparant les Babor-Biban du Djurdjura, débouche vers le Sud à Ighrem, El Asnam, en une riche plaine plantée d’oliviers, d’arbres fruitiers, de vignobles et d’autres cultures.

Le golfe de Béjaïa, sur le bord duquel la ville s’élève en amphithéâtre, offre l’aspect d’un vaste lac entouré d’un rideau de montagnes aux profils capricieux : d’abord la crête de Gouraya qui domine la ville ; à sa droite le pic de Toudja ; en face et suivant l’ellipse du littoral, viennent la cime de Bou-Andas, les dentelures rocheuses de Béni-Tizi, du Djebel Takoucht, d’Adrar-Amellal, Tizi-Uzerzur, la large croupe des Babors à côté du pic du Tababort ; enfin, au dernier plan, la silhouette bleuâtre du pays de Jijel.

 

Lorsqu’on s’éloigne de la ville pour se diriger vers Ziama, les gorges de Chaabet-EI-Akhra, on suit, sur un parcours de plus de trente kilomètres, le demi-cercle formé par le golfe. La route qui suit parallèlement le rivage traverse une plaine fertile dominée par des sites pittoresques verdoyants avec une végétation épaisse et drue.

Les bords de la Soummam que l’on traverse sont couverts d’ajoncs et de lauriers-roses séparant ses rives de beaux jardins où figuiers, oliviers, orangers, abricotiers et tant d’autres se côtoient ;

 

tout atteste, en ces lieux, une impulsion intelligente, beaucoup d’esprit d’initiative, du goût et du sérieux dans le travail. Après Souk-el-Khemis et sa douce plaine, la bande qui s’étend le long du rivage se rétrécit peu à peu pour aboutir, vers le sud-ouest en suivant la rivière, à la route menant aux gorges.

 

 

Les gorges offrent un décor grandiose et titanesque par sa beauté et ses proportions. L’âpreté des roches en surplomb, la sévérité des montagnes s’élevant à pic sur les deux rives du cours d'eau qui murmure au fond de l’abîme, la route constamment suspendue sur l’abîme, tantôt creusée dans le flanc de la montagne, tantôt établie sur des arches de maçonnerie aux endroits durs de la paroi, des oiseaux de toutes sortes, points noirs là-haut, très haut, tellement haut qu’ils semblent planer près du toit du monde, font ressentir au milieu de ce paysage la fragilité de l’homme, et nul parmi ceux qui traversent ne peut se défendre d’un sentiment d’inquiétude ; c’est sans doute pour cette raison qu’on l’appelle « Chaabet-el-Akhra ».

 

Lorsqu’on escalade les pentes de Gouraya et qu’on aboutit au mausolée, on jouit d’un panorama incomparable. Au bas, la ville apparaît comme un petit village de lilliputiens. Dans la buée opaline du matin disparaît la ligne d’horizon et le ciel semble se confondre avec la mer. Vers le sud-ouest, sur le flanc de cette montagne, apparaît Toudja noyée dans la verdure où coulent intarissables des sources au milieu d’orangeraies séculaires, et en face les massifs imposants des Babor et des Bibans jonchés d’une multitude de villages, points blancs à peine visibles.

Lorsque le soleil, disparaissant à l’horizon, laisse derrière lui des nuages étincelants d’or, toutes ces montagnes sont diaprées des plus vives couleurs et se réfléchissent avec netteté sur la nappe transparente et mobile ; ce spectacle grandiose se ternit ensuite progressivement, sous l’influence des vapeurs humides de la mer, en passant par des nuances des plus variées. À ce spectacle enchanteur, la rade offre un havre aux navires et barques de pêche que peu de côtes de la Méditerranée possèdent. C’est sans aucun doute pour ces raisons que les Phéniciens avaient choisi ce lieu pour l’un de leurs comptoirs-colonies, que les Romains conservèrent et que an-Nacer ibn Hammad (des Hammadides) y édifia sa capitale.