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dc.contributor.authorAmadani, Anissath Aramide Ayinke-
dc.contributor.authorChiter, Abdelouhab, Promoteur-
dc.date.accessioned2025-09-30T14:06:54Z-
dc.date.available2025-09-30T14:06:54Z-
dc.date.issued2025-06-
dc.identifier.other342MAS/1070-
dc.identifier.urihttp://univ-bejaia.dz/dspace/123456789/26230-
dc.descriptionSpécialité : Droit international publicen_US
dc.description.abstractLa Cour Pénale Internationale représente une avancée historique et un pilier essentiel dans le paysage de la justice pénale internationale. Née de la reconnaissance d'une impunité persistante pour les crimes les plus odieux, son établissement marque la volonté de la communauté internationale de doter le monde d'un cadre institutionnel permanent et indépendant. Cette Cour est dédiée à la sanction des crimes les plus graves qui menacent la paix, la sécurité et le bien-être de l'humanité, tels que le génocide, les crimes contre l'humanité, les crimes de guerre et le crime d'agression. Son existence même témoigne d'un consensus croissant sur l'impératif de rendre justice, là où les systèmes nationaux ont pu faillir. Le fonctionnement de la Cour pénale internationale repose sur des fondements juridiques solides et des compétences précisément définies par le Statut de Rome, adopté en 1998. Ce traité fondateur dote la Cour d’un cadre légal rigoureux qui lui permet d’intervenir dans des conditions strictes, garantissant ainsi le respect de la souveraineté des États tout en assurant la répression des crimes internationaux les plus graves. Les compétences de la CPI s’articulent autour de quatre axes principaux. La compétence territoriale lui permet d’enquêter sur des crimes commis sur le territoire d’un État partie au Statut de Rome ou d’un État ayant accepté sa compétence de manière ad hoc. Sur le plan personnel, la Cour peut poursuivre toute personne ayant la nationalité d’un État partie ou dont l’État a accepté sa juridiction. Sa compétence matérielle est limitée aux crimes de génocide, aux crimes contre l’humanité, aux crimes de guerre ainsi qu’au crime d’agression, tels que définis par le Statut. Enfin, la compétence temporelle de la CPI s’applique uniquement aux crimes commis après l’entrée en vigueur du Statut, soit le 1er juillet 2002. Un principe fondamental gouverne l’action de la Cour, celui de la complémentarité. Ce principe signifie que la CPI n’intervient qu’en dernier recours, lorsque les juridictions nationales sont incapables ou refusent de mener des enquêtes ou des poursuites effectives pour les crimes relevant de sa compétence. Cette règle préserve la souveraineté judiciaire des États tout en garantissant que les crimes internationaux ne restent pas impunis. Par ailleurs, bien que la Cour puisse être saisie par le Conseil de sécurité des Nations Unies, elle conserve son indépendance vis-à-vis de cet organe, ce qui renforce sa crédibilité et son impartialité en la protégeant des pressions politiques. Malgré ses nobles objectifs, elle n'a en effet pas été exempte de critiques et de controverses, surtout en ce qui concerne ses interventions en Afrique. L'analyse des affaires portées devant elle révèle une réalité bien plus complexe que la simple application du droit, souvent entremêlée de tensions entre les exigences juridiques et les réalités politiques des États. Pendant de nombreuses années, la quasi-totalité des enquêtes et des poursuites de la CPI ont visé des citoyens africains, issus de conflits africains. Cette réalité statistique, même si elle peut être expliquée par des facteurs complexes (comme le fait que de nombreux États africains ont eux-mêmes déféré des situations à la Cour, ou que les conflits africains ont souvent fait l'objet de résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU), a nourri un sentiment d'injustice et d'instrumentalisation politique sur le continent. Pour de nombreux leaders et citoyens africains, cette concentration a suggéré que la CPI ciblait principalement les faibles, tandis que les crimes commis dans d'autres régions du monde, ou par des ressortissants de pays plus puissants n'ayant pas ratifié le Statut de Rome, restaient impunis. Cela a créé l'impression que la justice internationale n'était pas aveugle, mais qu'elle était influencée par des dynamiques de pouvoir mondiales. Un autre point de friction majeur est l'influence supposée d'organes internationaux, notamment du Conseil de sécurité des Nations Unies, dans la saisine de certains dossiers .Le fait que le Conseil de sécurité puisse déférer des situations à la CPI, même si l'État concerné n'est pas partie au Statut de Rome (comme ce fut le cas pour le Soudan ou la Libye), a renforcé la critique d'une justice à deux vitesses. Certains y ont vu une incohérence des pays membres permanents du Conseil de sécurité, dotés d'un droit de veto et n'ayant pas eux-mêmes ratifié le Statut de Rome, pouvaient demander à la CPI d'enquêter sur des situations dans des États africains. Cette situation a alimenté les accusations d'une ingérence qui ne s'appliquerait pas uniformément à tous les acteurs de la scène internationale, créant un déséquilibre perçu dans l'application de la justice Les critiques formulées à l’encontre de la Cour pénale internationale ont eu des conséquences concrètes sur ses relations avec plusieurs États africains. En effet, certains pays ont exprimé une méfiance grandissante envers la Cour, se traduisant par une réticence à coopérer pleinement avec ses enquêtes et procédures. Cette défiance s’est notamment manifestée par des refus d’exécuter les mandats d’arrêt émis par la CPI, entravant ainsi l’efficacité de la justice internationale. Par ailleurs, la question d’un retrait collectif du Statut de Rome a été soulevée à plusieurs reprises lors des sommets de l’Union africaine, traduisant un profond malaise quant à la perception d’une justice ciblée et inéquitable. Si cette menace de retrait n’a été mise en œuvre que par un nombre limité d’États, elle a néanmoins révélé une fracture importante entre la Cour et certains pays africains, fragilisant la coopération indispensable à la réussite de sa mission. Dans ce contexte tendu, l’Union africaine s’est affirmée comme un portevoix central des États du continent, incarnant une contestation organisée et structurée à l’égard de la CPI. L’UA a multiplié les appels à une réforme en profondeur du système de justice pénale internationale, dénonçant une focalisation excessive sur l’Afrique qui nuit à la légitimité et à l’universalité de la Cour. Elle plaide pour une justice plus équilibrée, qui respecte pleinement la souveraineté des États africains et reconnaisse la diversité des contextes politiques, sociaux et culturels. En outre, l’Union africaine insiste sur la nécessité d’intégrer et de valoriser les mécanismes de justice traditionnelle et les initiatives locales de réconciliation, qui jouent un rôle crucial dans la restauration de la paix et la cohésion sociale sur le continent. Cette approche vise à construire une justice pénale internationale plus inclusive, capable de dialoguer avec les réalités africaines et de dépasser les tensions actuelles. En somme, la perception d'une justice sélective a profondément affecté la relation entre la CPI et de nombreux États africains, soulignant l'importance pour la Cour de naviguer dans un paysage géopolitique complexe et de répondre aux préoccupations légitimes de ses parties prenantes. La légitimité et l'efficacité future de la CPI dépendront en partie de sa capacité à surmonter ces défis et à démontrer son impartialité universelle. Face aux défis et aux critiques, la Cour Pénale Internationale se trouve indubitablement à un carrefour crucial. Pour concilier son mandat fondamental de lutte contre l'impunité avec l'impératif de préserver sa crédibilité et son acceptation mondiale, la CPI doit envisager plusieurs pistes stratégiques. Premièrement, il est impératif que la Cour réaffirme et démontre de manière inébranlable son indépendance totale. Cela implique de veiller scrupuleusement à ce que toutes ses enquêtes et poursuites soient menées avec la plus grande impartialité et transparence, à l'abri de toute influence politique ou de toute perception de partialité. En renforçant ses processus internes et sa communication externe, la CPI peut dissiper les doutes et consolider la confiance des États et des populations quant à sa mission première de rendre une justice équitable pour les crimes les plus graves. Deuxièmement, pour éviter d'être perçue comme une entité externe imposée, la CPI doit intensifier sa collaboration avec les juridictions nationales africaines. Il est essentiel de soutenir activement leur capacité à enquêter et à juger les crimes internationaux, conformément au principe de complémentarité. En renforçant les systèmes judiciaires nationaux, la CPI agit moins comme un substitut et davantage comme un partenaire, aidant à construire une justice durable et ancrée localement. Troisièmement, un dialogue renforcé et constant avec les États africains et les institutions régionales, notamment l'Union africaine, est indispensable. Cet échange régulier permettra de bâtir une compréhension mutuelle des enjeux, de prendre en compte les préoccupations africaines et d'adapter les mécanismes de la Cour aux réalités politiques et sociales complexes du continent. Une telle démarche collaborative est cruciale pour restaurer la confiance et assurer que la CPI puisse remplir son rôle universel de manière efficace et légitime. En définitive, la CPI peut pleinement assumer sa mission de justice universelle à condition d’équilibrer rigueur juridique et sensibilité politique. Sa crédibilité dépendra de sa capacité à démontrer qu’elle est un instrument impartial de lutte contre l’impunité, et non un outil de domination ou de stigmatisation régionale. Ce double impérative efficacité dans la répression des crimes internationaux et légitimité aux yeux des États et des populations constitue le défi majeur de la Cour, particulièrement en Afrique. C’est en surmontant ces tensions que la CPI pourra véritablement contribuer à la paix, à la justice et à la réconciliation, consolidant ainsi son rôle central dans l’architecture internationale de la justice pénale.en_US
dc.language.isofren_US
dc.publisherUniversité de Bejaia Abderrahmane Mira /Faculté de droit et des sciences politiques/Aboudaouen_US
dc.subjectPénale Internationale : CPI : ONU : Leaders : Citoyens africains : Pouvoir mondiale : Justice internationale : UA : Union africaineen_US
dc.subjectCrimes internationaux : Conseil de sécurité : Procureur de la CPIen_US
dc.titleLe rôle de Cour pénale internationale dans la répression des crimes internationaux en Afriqueen_US
dc.typeThesisen_US
Appears in Collections:Mémoires de Master



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