Abstract:
L’étude de la qualité de l’eau du barrage Tichi Haf qui se trouve à l’oust de la wilaya de Bejaïa à été réalisée durant la période s’étalant de novembre 2011 à mai 2012 afin d’étudier la flore algale qui n’a jamais été abordée auparavant et déterminer les taxons pouvant être utilisés comme indicateurs de dégradation de la qualité des eaux de ce barrage destinées à pourvoir, en eau potable, quasiment toutes les communes de la wilaya de Béjaïa. Trois points d’échantillonnage accessibles, ont été choisis pour prélever une vingtaine d’échantillons d’algues récoltées entre novembre 2011 et mai 2012.
Cette étude a été initiée suite à l’observation d’un développement massif en novembre 2011,
de Microcystis aeruginosa, cyanobactérie produisant de la microcystine, une cyanotoxine parmi les plus dangereuses, incriminée dans plusieurs cas d’intoxications humaines et animales. Parallèlement plusieurs plaintes ont été signalées concernant la coloration et la détérioration du goût des eaux consommées provenant de ce barrage.
Les résultats des mesures de quelques paramètres physico-chimiques caractérisant les eaux de
ce barrage montrent une hétérogénéité temporelle.
L’analyse de la communauté algale du lac du barrage présente un large spectre taxinomique.
Une trentaine de genres ont été identifiés : 11Diatomophyceaes, 01 Xanthophyceae, 10 Cyanophyceae dont 06 genres toxiques qui sont : Microcystis, Oscillatoria, Lyngbya, scynechocystis, Anabeanna et Spirulina.
Des Chlorophyceae ont également été identifiées notamment des Desmidiaceae et
Zygnemataceae à côté d’un Peridinium et quelques Euglena très métabolites.
Cette liste reste incomplète et les observations microscopiques nous ont révélé plusieurs
formes qui ont été négligées par manque d’individus et de caractères systématiques détruits par la fixation mais montre à l’évidence que d’autres études taxinomiques devront être effectuées afin d’enrichir cet inventaire, le premier pour cet important lac de barrage. L’étude des Cyanobactéries et des facteurs favorisant leur développement est nécessaire car la présence d’espèces toxiques est un signe de déséquilibre alarmant. Des toxines sont probablement libérées dans les eaux et peuvent constituer un risque majeur pour la santé des utilisateurs humains et animaux