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Coopération Nationale

Objectifs de CASAM

 

Objectifs spécifiques du projet

Au sein des universités du Maghreb il manque des structures d'accompagnement pour les étudiants cibles de ce projet. Une sensibilisation (échange d'information, formations,...) entamera un processus de changement et la démocratisation de l'accès.

Par la création et l'implantation, au sein des universités, d’une Cellule d’Accompagnement, de Sensibilisation, d’Appui et de Médiation (CASAM), ce projet vise à améliorer l'accès aux universités du Maghreb pour les 3 groupes cibles d’étudiants aux besoins spécifiques (lié à la précarité économique, à l’origine géographique ou au handicap).

 

Les objectifs spécifiques sont:

- Sensibiliser tous les groupes impliqués : staff académique et administratif, présidences, étudiants,... dans le but de créer un vrai changement d’esprit vis-à-vis des groupes-cibles;
- Créer un groupe de personnes formés qui s’investiront pendant et après la fin de ce projet;
- Produire un guide de formation;
- Réaliser un transfert de connaissances, de compétences et de savoir-faire.
- Améliorer l’accès pour ces groupes socialement vulnérables et prévoir un accompagnement le long de leur parcours universitaire. Afin de réaliser ceci une mission en matière d’enseignement inclusif sera développée;

 

Description narrative du projet.

  Motivation

 Les analyses existantes dans les trois pays Maghrébins (Maroc, Algérie, Tunisie) montrent, à quelques nuances près, que l’accès à l’enseignement supérieur pose des difficultés réelles pour les  étudiants cibles de ce projet. Ainsi, le nombre d’étudiants avec handicap qui sont inscrits dans les universités maghrébines ne dépasse pas les 2%. Les étudiants d’origine rurale sont représentés, notamment chez les filles, avec des taux très faibles (moins de 6%); et de nombreux étudiants étrangers vivent de réelles difficultés d’intégration. De même, les conditions de pauvreté  que vivent les étudiants d’une troisième catégorie jouent un rôle de frein dans leur parcours universitaire.  Cependant, ce constat n’est pas en harmonie avec les efforts déployés par les autorités publiques des trois pays maghrébins en vue de mettre en application une stratégie de démocratisation et de transparence dans l’accès à l’enseignement supérieur. Ce dysfonctionnement provient d’un déphasage entre une volonté politique officiellement exprimée et les conditions réelles dans les établissements de l’enseignement supérieur telles qu’elles sont vécues, au quotidien, par les trois catégories d’étudiants. Or, de ce point de vue, force est de constater que les défaillances et pratiques en cours dans les établissements de l’enseignement supérieure contribuent à l’émergence d’un enseignement sélectif qui sanctionne en premier lieu ces groupes socialement vulnérables en les fragilisant davantage.

 

Par l’implantation d’une Cellule d’Accompagnement, de Sensibilisation, d’Appui et de Médiation (CASAM) au sein de chaque université partenaire, ce projet ambitionne :

- La réalisation d’un changement d’esprit vis-à-vis de ces étudiants, qui sont aujourd’hui toujours confrontés à des préjugés. Comme il y a, au sein des universités partenaires, une prise de conscience que dans la société basée sur la connaissance, il est important de valoriser chaque individu, d’où l’importance de travailler la démocratisation de l’accès aux universités et de réaliser ce changement d’attitude au sein de toute les populations des universités: étudiants, corps académique, … Puisque c’est au sein des universités que les cadres du futur sont formés, c’est eux qui pourront contribuer à un vrai changement d’attitude.
- Mais le problème d’exclusion de ces groupes cibles ne se limite pas à l’enseignement supérieur, le niveau d’instruction de base des groupes-cibles étant en général très faible, il est aussi important d’impliquer les directeurs de lycées dans certaines activités de sensibilisation et dans la diffusion des résultats.
- Développer une stratégie et une politique de démocratisation d’accès aux universités du Maghreb.
- Réaliser un transfert de connaissances, de compétences et de savoir-faire des partenaires européens vers le Maghreb par la formation un groupe de personnes clés, les responsables des CASAM. Ils développeront la stratégie d’enseignement inclusif et seront responsable de la mise-en-place tout au long du projet, aussi bien qu’après. Ce sont les responsables des CASAM qui informeront les futurs étudiants, qui accompagneront et soutiendront les étudiants-cibles pendant leurs parcours universitaires et qui continueront la sensibilisation.
- Afin de garantir la pérennité du projet, un guide de formation sera rédigé et édité. Celui pourra servir pour la formation d’autres responsables de CASAM au sein d’autres institutions qui suivront l’exemple des universités pilotes.

Toutes ces activités sont développées dans le but de démocratiser l’accès à l’enseignement supérieur du Maghreb.

 

Qualité du partenariat

 Les universités européennes partenaires ont toutes une grande expertise dans le domaine de l’enseignement inclusif.  Suite aux politiques européennes et nationales, elles ont développé une vision et un stratégie qui ont été reprises dans la vision globale de l’université et qui ont été traduites en règles particulières dans les guides pour étudiants, en services et en guidance.  Ces partenaires peuvent transmettre leur expérience et expliquer le chemin parcouru pour arriver aux résultats présents.  Ils peuvent également démontrer que les résultats sont obtenus à travers unecoopération entre services centraux et facultés, et à travers une coopération avec diverses organisations s’occupant d’aspects liés à l’enseignement inclusif.  Il en va de même pour les autres partenaires européens : CGU, UNICA, ESN, et EAN.  Quant aux universités, elles sont membres de divers réseaux et ont coopéré ensemble d’une façon ou d’une autre à travers divers programmes européens : Tempus, Lifelong Learning et Erasmus Mundus.  Les partenaires maghrébins ont démontré une volonté claire de transposer – à travers un projet pilote – l’expérience des partenaires européens dans leur pays, tout en l’adoptant aux spécificités régionales – ce en quoi ils répondent aux politiques nationales.  Ils sont également décidés de coopérer au niveau national et du Maghreb, tout en associant à leur démarche divers organes concernés par le thème du projet (ministères, associations d’étudiants, …).  Les partenaires européens connaissent la culture maghrébine, tout comme les partenaires de l’Afrique du Nord ont coopéré avec certains partenaires EU dans le programme Tempus.  La qualité du consortium réside donc dans sa cohésion et sa volonté de mener à bien le présent projet.

 

Contenu et méthodologie

 Dès le lancement du projet, lors de la première réunion où les responsables du projet des universités partenaires ainsi que leurs présidents (pour les universités du Maghreb) seront présents  une réflexion commune sera entamée, sur base d’une proposition des partenaires du Maghreb, par rapport au profil souhaité des futurs responsables des CASAM, leur rôle et leur place au sein des universités. Ceci permettra d’engager/nommer ces personnes au plus vite, pour qu’ils puissent être impliqué dans le projet dès le début.

Dans une première phase, chaque institution partenaire du Maghreb dressera un état des lieux avec pour but:

- de rassembler des données plus précises par rapport à la présence à l’université des groupes cibles (étudiants d’origine rurale ou étudiants étrangers, étudiants avec handicap, étudiants aux conditions sociales précaires) afin d’avoir une vue claire sur la présences/absence de ces groupes aux universités. Les états de lieux serviront comme référence et permettront pour la suite d’évaluer les changements réalisés;
- de rassembler des témoignages d’étudiants ou d’anciens étudiants. Leurs expériences, les problèmes et obstacles auxquels ils ont été confrontés, les éventuelles réponses qu’ils ont trouvé pour surmonter ceux-là, le soutient auquel ils ont pu faire appel ou pas, ce sont des informations utiles qui aideront à monter la suite du projet et qui serviront plus tard dans les activités de sensibilisation;
- de documenter les services existants auxquels les étudiants peuvent déjà faire appel.

 

Les états de lieux permettront d’avoir une vue d’ensemble l’existant, de relever les carences et lacunes, de percevoir les différences entre institutions (au niveau national et régional) et d’autre part elles serviront comme base pour mieux identifier les besoins précises. Les états des lieux enseigneront les partenaires européennes lors de la préparation des ateliers, des présentations et des formations.

 

Une fois que ces états de lieux auront été dressés, les responsables du projet ainsi que les futurs responsables des CASAMS seront invités à Bruxelles pour une table ronde où les résultats seront présentés et discutés au sein du comité de gestion composé des institutions européennes et les experts des organisations partenaires du projet. A cette occasion, des rencontres avec d’autres acteurs régionaux, belges et internationaux (COM EU incl) seront prévus afin de permettre aux partenaires maghrébins de comprendre les stratégies et politiques mises en places au niveau européen et d’avoir une vue sur les directives nationales et sur la concrétisation de ces politiques européennes.

 

Une première esquisse de politique et de stratégie, tenant compte de la diversité, pour une amélioration de l’accès aux universités maghrébines sera développée suite à ces discussions, ainsi qu’une description de tâches de la CASAM et le tout sera traduite en feuille de route pour la démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur au Maghreb. Ce document, avec un résumé des états des lieux, sera publié sur le site web et il y aura également une version imprimée (en français-arabe) qui sera distribué au sein des facultés, des bibliothèques et des services centraux des universités maghrébines, ainsi que vers les autres institutions concernées du Maghreb: universités, ministères, … 

 

Sur base de la feuille de route pour la démocratisation de l’accès à l’enseignement supérieur au Maghreb, un processus de réflexion sera lancé au sein des différentes institutions avec pour but l’élaborer davantage la politique et la stratégie et pour concrétiser la feuille de route. Une exercice qui sera menée par les futur responsables des CASAM en consultance avec les étudiants, le corps académique, les présidences, les staff administratifs afin de garantir l’implication d’un maximum de personnes impliquées.

 

A travers trois séminaires qui seront organisés en parallèle à cette réflexion, les responsables des CASAM seront inspirés par les informations, les documents, les témoignages et les conseils des partenaires européens pour les soutenir et aider dans ce processus. Les séminaires seront l’occasion de partager les propositions nés de la réflexion, menée à l’intérieur de chaque institution maghrébine. Lors de chaque séminaire un forum de discussion sera créé, ce qui permettra de suivre ces exercices, de veiller au respect de l’esprit du projet et à faire des ajustements dans le cas où se serait nécessaire.

 

Les trois séminaires seront organisés au Maghreb selon une même formule: deux journées d’ateliers destinées aux responsables des futurs CASAM, menés par les partenaires européens, une demie journée réservée au forum de discussion concernant l’écriture des missions et des stratégies d’égalité d’accès en cours de développement au sein des universités du Maghreb. Chaque séminaire se terminera à chaque fois par une conférence grand public, traitant le sujet en question, dans un but de sensibiliser le plus grand nombre de personnes à l’université-hôte, ainsi que des invités tiers, comme des directeurs de lycées, les ONG, ….

 

Le but principal des séminaires, qui seront des espaces de débat académique, est de réaliser un transfert de connaissance et de compétences de partenaires européens, spécialisé dans la matière, vers les responsables des CASAM, d’autre part ce seront des occasion  pour les responsables des futurs CASAM et pour les partenaires du projet d’avoir des contacts direct avec les étudiants, les professeurs et les organisations nationales, de les écouter et de prendre en considération leur réflexions, leurs demandes et leurs désidératas.

 

Un premier séminaire aura lieu au Maroc et traitera l’aspect socio-économique. EAN, VUB et Erasmushogeschool Brussel seront responsable du contenu de ce séminaire. Le deuxième aura lieu en Tunisie et focalisera sur le handicap. Unica, FontysHogeschool et l’Université Coménius de Bratislava seront responsables du contenu de celui-ci. Le dernier atelier, autour des aspects géographiques, aura lieu en Algérie et sera suivi d’une réunion du comité de gestion. Les universités de Montpellier et de Santiago de Compostelle se chargeront du contenu.

 

Les présentations, documents, utilisés lors des séminaires seront tous mis sur le site web et à la fin des 3 séminaires, une version adaptée de la feuille de route sera rédigée, imprimée et distribuée. (FR, AR) 

 

Après une première année de réflexion et d’analyse, les futurs responsables des CASAM seront invités en Europe pour trois visites « in situ ». Afin d’approfondir leur connaissances et renforcer leurs compétences, ils seront invités à trois formations dans descentres d’excellence, pour chacun des domaines.

 

Le rôle de ces visites est multiple:

- permettre aux futurs responsables des CASAMS de découvrir les services spécialisés existants en Europe et d’en faire connaissance directement et en profondeur;
- créer des occasions pour rencontrer les étudiants bénéficiant ces services et d’avoir leurs témoignages, leurs conseils, leurs remarques;
- organiser une formation spécifique par rapport au thème traité par les partenaires européens;
- finaliser la mission des universités en matière d’égalité d’accès à l’enseignement supérieur et  la description des tâches des responsables CASAMS. La mission sera traduit ensuite en plan d’action.

 

Les trois visites en question seront:

- Visite ‘in situ’ liée au handicap – Bratislava/Fontys + UNICA

- Visite ‘in situ’ liée aux situations socio-économiques – Roehampton/EAN +EhB/VUB

- Visite ‘in situ’ liée à la situation géographique – Montpellier + Santiago

 

La formation des futurs responsables des CASAM aura lieu lors de ces visites, mais cette formation sera également traduite en guide de formation à utiliser ultérieurement pour la formation de nouvelles personnes ou lors de la création de CASAM au sein d’autres universités.  Une brochure plus générale sera également publiée pour la campagne de sensibilisation.

Au courant de la deuxième année, des groupes de travail CASAM, seront créés dans les trois pays du Maghreb. Les responsables CASAM des institutions partenaires de ce projet seront les personnes clés de ces groupes. Le groupe de travail leur permettra de continuer les contacts et d'échanger les expériences. Mais ils s'engageront également à déployer tous les efforts possible pour convaincre d'autres concernés afin de les impliquer: du personnel d'universités non-participants, sensibilisés grâce au projet, des représentants d'associations d'étudiants locaux et éventuellement également des représentants des ministères d'éducation. Ces groupes de travail mobiliseront les moyens nécessaires à la survie et la pérennisation du projet, ils seront impliqués dans la dissémination des résultats du projet et plaideront pour la démocratisation de l'accès à l'enseignement supérieur pour les trois groupes-cibles de ce projet.

Les Processus d'assurance qualité que nous comptons respecter permettront aux équipes partenaires de piloter ce projet selon des normes et standards  dont les principes de base sont:

- Le partage des responsabilités entre les établissements partenaires européens et maghrébins dans le pilotage du projet ;
- La valorisation des expériences, par l'étude des exemples et cas similaires, menés avec succès dans les universités européennes partenaires de ce projet ;
- L’efficacité des procédures et des mécanismes de mise en œuvre proposés ;
- L’adéquation des ressources, des protocoles de performance et des résultats attendus de notre projet ;
- Prise en compte des risques qui peuvent influencer l’avancement et le développement du projet,
- L’évaluation interne des résultats auxquels doit aboutir le projet: une auto-évaluation du consortium serait appliquée à la fin de chaque semestre. L'évaluation d'un expert en gestion de projets (ESN) ferait le point sur les points forts et faibles du projet,
- L’implication des étudiantscibles dans toutes les étapes du projet.

 

Diffusion et pérennité

Le but principal du projet est d'installer, au sein des universités partenaires maghrébines,  des Cellules d'Accompagnement, de sensibilisation, d'Appui et de Médiation (CASAM). Cette idée de cellule et les stratégies seront transmises au fur et à mesure aux autres universités maghrébines. Il est donc primordial que la mise en valeur de la réussite d'un projet pilote repose sur les actions de diffusion et de multiplication envers les universités marocaines, tunisiennes et algériennes. Déjà au cours de la réalisation du projet, certaines actions seront menées afin d’informer et de sensibiliser le plus d’acteurs possibles: site web, publications diverses et sessions d’information publiques.  Certaines publications seront destinées aux lycées, d’autres aux ministères et organisations pouvant jouer un rôle dans la mise en œuvre de l’enseignement inclusif. 

 

La stratégie mise en place vise tout particulièrement :

- Adoption par les présidences d’une stratégie « enseignement inclusif »;
- Support assuré des CASAM;
- Reprise de la vision et de la stratégie dans les guides pour étudiants y compris pour les futurs étudiants;
- Diffusion au sein des universités partenaires de guides;
- Sensibilisation des Formations des Formateurs;
- Accord signé entre les partenaires maghrébins afin d’assurer la future coopération au niveau des CASAM;
- Accordde coopération signé entre partenaires maghrébins et partenaires européens afin d’assurer la pérennité de la collaboration à travers l’échange de bonnes pratiques, de mobilité d’enseignants et si possible d’étudiants.